[Lettre de Berthelé à De La Croix du 30 mars 1882]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Niort, le 30 mars 1882</p><p>Mon Révérend Père</p><p>J&#039;apprends une chose renversante&#160;: la Commission des Beaux Arts de l&#039;exposition de Niort ne vous a pas encore écrit pour vous demander d&#039;exposer chez nous quelques-uns des objets trouvés par vous dans ces fouilles qui sont la gloire de notre Poitou. Je ne m&#039;explique pas cet oubli, car il a été maintes fois question dans les réunions de la Commission de vous demander de nous faire cet honneur.</p><p>Me permettez-vous d&#039;espérer, mon Révérend Père, que vous pardonnez jésuitiquement à mes collègues leur oubli &amp; que dans la partie rétrospective de l&#039;exposition Niortaise le nom qui brillera avec le plus d&#039;éclat sera le vôtre. C&#039;est le plus vif désir de celui que vous écrit comme celui de tous les membres de la</p><p>Saut de page</p><p>Commission. Il m&#039;appartenait moins qu&#039;à tout autre de vous écrire à ce sujet mais je n&#039;ai pas pu me taire devant le silence de mes collègues. Absorbé par l&#039;art contemporain, ils ont négligé le rétrospectif, c&#039;est le motif de leur silence. Excusez les.</p><p>Je pense, mon Révérend Père, que c&#039;est une réponse favorable que j&#039;aurai à transmettre vendredi soir à la Commission. Il serait bon à désirer que l&#039;on pût organiser des conférences durant cette exposition. Quel intérêt vos communications auraient pour tous les Poitevins qui seront à Niort à cette époque&#160;! En attendant j&#039;assisterai à celui que vous ferez a la Sorbonne dans une quinzaine &amp; je me promets bien de vous applaudis de tout c&#339;ur</p><p>Veuillez agréez, mon Révérend Père, mes hommages les plus respectueux x aussi ceux de Madame Berthelé qui est une chaude admiratrice du père De La Croix tout comme son mari</p><p>Jos. Berthelé rue des Halles. 20</p>