[Lettre de Berthelé à De La Croix du 04 août 1882]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Parthenay. Vendredi 4 aout 1882</p><p>Mon Révérend Père</p><p>En arrivant à Parthenay, je trouve poste restante votre aimable lettre et j&#039;y réponds immédiatement. Je vous suis très reconnaissant de vouloir bien me communiquer votre correspondance avec Quicherat. J&#039;en tirerai parti, sinon pour le travail pour les archéologues de Château Thierry, au moins pour un petit travail à part. Mon travail à été lu a Ch.Th. dans la séance de la société de mercredi dernier. J&#039;y ai écrit à Bressuire dimanche matin le passage qui vous concerne spécialement. Je vous avais déjà mentionné à propos des archéologues mis en lumière par Quicherat. J&#039;y suis revenu avec détails à propos de son caractère, de ses idées religieuses. J&#039;ai dit que Quicherat oubliait la haine religieuse quand il était en présence d&#039;un prêtre éminent par ses travaux ou auteurs de découvertes importantes, que le détail le plus commun que l&#039;on pouvait citer à ce sujet c&#039;était ses relations</p><p>Saut de page</p><p>plus que cordiales, véritablement amicales avec le P. de la Croix. Il ne l&#039;avait pas cependant adopté du 1er coup "son jésuite" comme il disait lui-même. Je racontais vos mésaventures à la Sorbonne en 1878 &amp; 1879. Votre introduction chez lui &amp; le soir à la séance l&#039;épisode du "petit curé à grande barbe qui est assis là haut", puis votre amitié, vos voyages ensemble. Et je terminais en disant que ce serait faire connaitre un curieux côté du caractère de Quicherat que de publier des fragments de sa correspondance avec vous. Quand cela sera publié, il y en aura naturellement des exemplaires à votre disposition. Je ne sais si vous vous rappelez le compte rendu de votre aventure de la Sorbonne (1882) que j&#039;ai fait à la société de Niort. Cela doit paraitre dans le Bulletin de la société, ces jours-ci. J&#039;en ai demandé un tirage à part, afin de pouvoir faire connaitre à un certain nombre de personnes qui ne sont ni des Antiquaires de Poitiers, ni de ceux de Niort &amp; qui cependant s&#039;intéressent à vos découvertes. Ces détails qui sont de l&#039;histoire archéologique du XIXe siècle &amp; qui ne se trouvent nulle part ailleurs aussi détaillés, aussi précis, aussi exact. On ne peut tirer à part que 50</p><p>Saut de page</p><p>exemplaires&#160;: j&#039;en mets une partie à votre disposition. - J&#039;ai toujours votre lettre d&#039;Héron de Villefosse. Elle n&#039;est pas encore transcrite. Je n&#039;ai pas eu le temps. Je vous la retournerai bientôt. Je suis en tournée. Je ne rentrerai à Niort qu&#039;après les courses. Je regrette donc de ne pouvoir faire votre commission auprès de M. Brun Prélong.</p><p>Hier à St Géneroux, j&#039;ai retrouvé votre souvenir &amp; celui de Quicherat. Le curé nous a beaucoup amusés en nous racontant comment il vous avait trouvé grimpé sur une échelle et grattant le mur. A Airvault, hier &amp; ce matin, j&#039;ai montré à ma petite compagne de voyage l&#039;endroit où vous avez fouillé pour retrouver le corps &amp; l&#039;inscription qui datent le joli tombeau de l&#039;abbé Pierre. Demain je lui montrerai à Parthenay le vieux les peintures murales que vous avez grattées.</p><p>Je vais écrire à Siry pour ce dont vous me parlez. </p><p>Agréez mon Révérend Père, nos hommages les plus respectueux. Jos. Berthelé</p>