[Lettre de Berthelé à De La Croix du 23 décembre 1882]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Niort, le 23 Xbre 1882</p><p>Mon Révérend Père </p><p>Je vous retourne les 3 lettres relatives à votre nomination de Membre honoraire des Architectes de France, ainsi que les statuts de cette société, que vous aviez eu l&#039;amabilité de me communiquer. Je n&#039;ai pas besoin de vous dire combien je vous suis reconnaissant de cette nouvelle marque de confiance.</p><p>Je viens de terminer pour le Mémorial de Niort un compte rendu – critique mais respectueux autant qu&#039;il m&#039;a été possible, de la brochure de M. Delaunay. J&#039;ai utilisé les idées de la 3e partie des Considerations que vous avez bien</p><p>Saut de page</p><p>voulu faire publier dans le Courrier de la Vienne. Mais j&#039;y ai ajouté pas mal, j&#039;ai retranché aussi en quelques endroits. Si je savais que vous ayez quelques instants pour le parcourir, je vous le soumettrais avant de le donner au journal. J&#039;ai terminé par quelques mots sur l&#039;acquisition par l&#039;Etat. J&#039;ai remercié MM. Antonin Proust &amp; Lisch du service signalé qu&#039;ils ont rendu en cette occasion à la science archéologique. «&#160;Il leur sera beaucoup pardonné, parce qu&#039;ils vous auront beaucoup aidé&#160;». </p><p>Je vous serai bien reconnaissant de me dire la date exacte de la décision des monuments historiques. Deux mots, si vous avez un instant, me feront bien grand plaisir et me seront très utiles. J&#039;ai dû laisser la date en blanc.</p><p>[d&#039;une autre main en rouge] un peu avant le 19 Nov.</p><p>Saut de page</p><p>J&#039;ai envoyé une brochure à M. Alexandre Bertrand avec q.q mots de lettre. Je lui ai dit que j&#039;avais écrit un examen détaillé du système de M. Delaunay, lequel, corrigé par lui aurait peut être pu passer dans quelque coin de la revue archéologique mais j&#039;ai ajouté «&#160;Je suis trop jeune, n&#039;est ce pas, pour élever de pareilles prétentions&#160;» Je n&#039;ose pas espérer qu&#039;il me répondra de lui envoyer mon travail...</p><p>J&#039;ai appris hier un détail curieux. Savez-vous pourquoi la société de Niort ou pour mieux dire M. Leo Desaivre seul s&#039;est opposé a l&#039;impression de mon travail dans les Bulletins - c&#039;est parce qu&#039;il a eu peur, lui républicain, que vous, Jésuite, vous n&#039;accapariez la société&#160;!! C&#039;est invraisemblable, &amp; c&#039;est pourtant exact, et Arnauldet est de cet avis.</p><p>Saut de page</p><p>Songez donc, quand Desaivre est allé a Sanxay l&#039;an passé, il a fait dans les bulletins un compte rendu de 7 ou 8 lignes. Au mois de juin ou juillet, quand vous avez fait une conférence a la société, il y a eu dans les bulletins une page entière a votre sujet. Moi j&#039;en ai parlé dans le compte rendu des sociétés savantes. Songez-donc c&#039;est beaucoup trop. Il n&#039;y aura bientôt plus de place pour toutes les naïvetés mythologiques dont lui, Desaivre a encore plusieurs cartons pleins&#160;! </p><p>Avez-vous dans votre bibliothèque l&#039;ouvrage dont vous trouverez le titre ci-joint&#160;: j&#039;ai retrouvé cette note dans mes paperasses. </p><p>Veuillez agréer, mon Révérend Père mes hommages respectueusement affectueux</p><p>Jos. Berthelé.</p>