[Lettre de Berthelé à De La Croix du 31 août 1883]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Niort, vendredi 31 aout 83. 8 h du matin </p><p>Mon Cher Père </p><p>La nouvelle que le P. Thédenat &amp; M Héron de Villefosse m&#039;ont apportée hier soir m&#039;a bien contristé. </p><p>Comment ils vous ont voté 1000 Fr en tout &amp; pour tout&#160;! et il n&#039;y a pas eu un journal à Poitiers pour les invectiver comme ils le méritaient&#160;! </p><p>Cela est d&#039;autant plus grave que c&#039;est demain le 1er septembre. L&#039;Etat n&#039;ayant pas renoncé, rien n&#039;est perdu, mais cependant rien n&#039;est encore gagné. </p><p>Il faut forcer l&#039;Etat, par des lettres réitérées, à dire oui ou non. S&#039;il dit oui, l&#039;affaire est bonne. S&#039;il dit non, l&#039;affaire n&#039;est peut être</p><p>Saut de page</p><p>pas mauvaise pour cela. Ce serait une bonne chose si vous pouviez dès aujourd&#039;hui tenir prêt à être imprimé le dossier de cette affaire. Du jour où l&#039;Etat vous dit non formellement, vous faites annoncer par tous les journaux que devant le refus de l&#039;Etat, vous êtes obligé de démolir. Vous publiez en une journée chez Oudin votre dossier, &amp; il y a peut être un revirement, si la presse vous soutient. En tout cas, on saura à qui s&#039;en prendre. </p><p>Tout cela est bien triste. </p><p>Mais de grâce, n&#039;entamez pas de procès à l&#039;Etat de votre initiative personnelle. On vous expulserait. Quicherat n&#039;est</p><p>Saut de page</p><p>plus là. Si Chauvin vous attaque judiciairement, déclinez à l&#039;Etat, mais pas autre chose. Quel dommage que le fac simile ne soit pas fait&#160;! Merci de votre envoi de brochures. Tenez moi, je vous prie au courant de ce que vous ferez. Je crois qu&#039;il n&#039;y a rien a dire dans la presse avant la décision du ministère. Pressez-le pour qu&#039;il se prononce catégoriquement</p><p>Saut de page</p><p>Sentiments bien respectueusement affectueux.</p><p>Jos. Berthelé</p>