Mots-Clés : correspondance
<p><strong>Transcription</strong></p><p>Niort, 7 novembre 1883</p><p>Révérend & Cher Père</p><p>Votre silence me navrait. Quand par hasard, M Clouzot ou moi recevions quelques mots de vous à propos de vos affaires, cela avait une allure si triste, si ennuyée. Et puis vous vous êtes mis a classer le musée des Antiquaires, pardonnez moi de vous le dire, mais je me suis fait cette reflexion : il faut que le Père de la Croix soit bien sens dessus dessous pour entreprendre cette besogne pour des gens qui lui sont aussi dévoués. Et j'avais conclu : je pars en tournée lundi 19. Je m'arrangerai pour aller passer une journée a Poitiers, voir comme vont toutes les affaires de Sanxay.</p><p>Saut de page</p><p>Votre carte de ce matin est venue changer mes intentions. Et par-dessus le marché, elle m'a mis dans un petit embarras. Voici le fait M. Audiat venu chez nous il y a dix jours, comme vous le savez, avait tellement insisté pour que nous allions passer deux jours chez lui que cela avait été convenu pour aujourd'hui & demain. M. Letelié y viendra. J'avais d'abord songé, aussitôt la réception de votre carte, à télégraphier à M Audiat & a M. Letelié pour donner contre-ordre mais j'ai réfléchi ensuite qu'il y avait un moyen de tout concilier qui serait des plus avantageux pour vous. vous avez déjà pu vous apercevoir par le Bulletin de la société des Archives (compte rendu de Hild) qu'il n'était que temps que vous cultiviez quelque peu M. Audiat. Vous vous souvenez de vos quelques</p><p>Saut de page</p><p>paroles vives (quoique très vraies) à l'abbé Vallée : la tartine de Hild lui a fourni l'occasion de se venger. Et vous avez vu comme il nous a traités dans le recueil de la commission des arts. Mon Père, ménagez M. Audiat. Et demain a 3h du matin embarquez-vous a Poitiers, descendez à 5h20 à Niort, remontez dans le train de Saintes où nous vous attendrons à la gare à 8 heures. On vous accueillera à bras ouverts au Coteau. Nous reviendrons ensemble le soir pour dîner à la maison (rue des Halles : vs coucherez chez nous. & de 7h du matin à 9h Clouzot prévenu sera a votre disposition. A 9h ¾ vous partirez pour Paris. </p><p>Voila mon cher Père, qui arrange tout, & qui je crois sera utile, car le moment arrivé où nous aurons besoin</p><p>Saut de page</p><p>de tous nos amis. A Poitiers, on ne peut compter sur personne. A Saintes, gardons M. Audiat, c'est lui qui mène la Saintonge dans toute son action intellectuelle. </p><p>Donc à demain à 8h à Saintes.</p><p>Sentiments bien respectueusement affectueux</p><p>Jos. Berthelé</p>
- Source
- FRAD86_16J3_31
- Droits
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- Relation
- vignette : http://fondspdlc.edel.univ-poitiers.fr/files/fullsize/b46be58c80dca622152de2bc434db936.jpg
- Format
- 13,5 cm x 20,5 cm
- 4 p.
- Langue
- fre
- Type
- Lettre
- Identifiant
- FRAD86_16J3_31_062
- https://fondspdlc.edel.univ-poitiers.fr/items/show/5830