[Lettre de Bulliot à De La Croix du 12 octobre 1879]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Société Éduenne des Lettres Sciences et Arts</p><p>Autun, le 12 octobre 1879</p><p>Mon Révérend Père</p><p>Non seulement je vous excuse mais je serais tenté de vous blâmer d&#039;avoir pris la peine de me remercier d&#039;un modeste envoi. C&#039;est bien moi qui suis votre obligé, et j&#039;aurais sur la conscience le temps que je vous ai pris, si je ne l&#039;avais rendu aux nombreux visiteurs que j&#039;ai eu à piloter tant à Autun qu&#039;au Mont Beuvray depuis mon retour ?</p><p>La visite que vous avez reçue de Quicherat me fait grand plaisir. La lettre que je lui ai écrite devenait inutile par suite de cette visite qui avancera la question plus que tous les écrits. Ce bon Quicherat est loin<p><p>Saut de page</p><p>d&#039;être clérical, mais l&#039;archéologie sauve tout à ses yeux, ... même un jésuite. Nous sommes en excellent terme, quoiqu&#039;il connaisse bien mes opinions en politique et en religion. Je lui ai dressé une liste après avoir reçu votre lettre ce que je n&#039;avais osé faire jusqu&#039;alors. Il y a dix ans, je le consultais aux débuts de ce travail sur lequel il voulut bien jeter un coup d&#039;oeil rapide. "il y a du bon, me dit-il, mais vous n&#039;avez pas tout." J&#039;abandonnai dès lors cette publication au point où elle en était, et le livre n&#039;est pas terminé. La partie imprimée n&#039;aurait jamais vu le jour sans les instances de quelques amis et le désir de mon collaborateur à qui revient les mérites de l&#039;exposition. Vous êtes trop indulgent pour cette &#339;uvre inachevée.</p><p>Laissez-moi espérer, mon père, que vous me rendrez un jour<p><p>Saut de page</p><p>ma visite à Autun. Poitiers et Autun se donnent la main dans l&#039;histoire. Votre Poitiers a connu St Léger avant nous, et vos moines de St Savin ont ramené la vie monastique après le passage des Sarrasins, dans notre grande abbaye de St-Martin d&#039;Autun. Ce nom me rappelle que vous avez bien voulu me promettre une petite note concernant le livre où St Martin servait la messe de St Hilaire, et vous m&#039;aviez même autorisé à vous la réclamer en cas d&#039;oubli. J&#039;use donc de l&#039;autorisation, vous priant d&#039;agréer la nouvelle expression de ma reconnaissance et de mes sentiments respectueux.</p><p>Votre dévoué serviteur et collègue</p><p>J.G. Bulliot<p>