[Lettre de De La Croix à Laporte-Bisquit du 01 juillet 1910]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Me Laporte Bisquit Jarnac</p><p>Poitiers le 1er juillet 1910</p><p>Chère Madame,</p><p>Inutile de vous dire que j&#039;ai été fort sensible à la bonne lettre que vous m&#039;avez écrite le 23 dernier, car vous savez que ce qui intéresse vous et les vôtres est loin de m&#039;être indifférent.</p><p>Je suis désolé, que votre santé ait laissé à désirer, depuis quelque temps et qu&#039;elle nécessite un nouveau déplacement qui, je l&#039;espère, la remettra en meilleur équilibre. Je prie Dieu qu&#039;il exauce mes v&#339;ux en ce sens et qu&#039;il vous aide à utiliser spirituellement ces épreuves phisiques, ainsi que celles morales qui ce sont développés depuis la perte de votre si bien aimé mari.</p><p>Merci de votre affectueuse invitation, et c&#039;est avec le plus grand regret que je me vois dans l&#039;impossibilité de pouvoir l&#039;accepter:</p><p>Saut de page</p><p>depuis le triste événement qui m&#039;a ramené auprès de vous tous, l&#039;état de ma santé m&#039;a privé de tout déplacement, et actuellement encore, je ne puis m&#039;absenter de Poitiers. Si cependant je me remettais un peu, à la fin de votre cure de Royat, je m&#039;empresserais de me rendre à votre si cordiale invitation.</p><p>Je suis bien heureux d&#039;apprendre la naissance de ne nouvel enfant que le bon Dieu a accordé à votre chère fille Thérèse. Votre bien aimé et si excellent mari aurait en effet joui de cette nouvelle naissance, lui qui aimait tant ses petits enfants.</p><p>Veuillez chère Madame, présenter mes respectueux souvenirs à votre vénérée Mère, ainsi qu&#039;à tous les vôtres, et agréer la nouvelle expression de mes sentiments très respectueusement dévoués en n. s.</p><p>C. de la Croix</p>