[Lettre de Loth à De La Croix du 16 juin 1886]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>L&#039;univers 10 rue des Saints Pères Rédaction</p><p>Paris, le 16 juin 1886</p><p>Mon bien cher Père, </p><p>Votre lettre est bien arrivée avec l&#039;article mais j&#039;étais absent &amp; c&#039;est seulement à mon retour que j&#039;en ai pris connaissance. Une bronchite m&#039;a retenu assez longtemps à Versailles &amp;, pour me laisser au repos, on ne m&#039;a rien envoyé du bureau. Je viens de lire l&#039;article de M. Moisant. S&#039;il ne passe pas tout de suite à cause de l&#039;encombrement de chaque jour, il sera mis, je n&#039;en doute pas, à la première occasion. Seulement comme M. de Rossi est de nos amis</p><p>Saut de page</p><p>&amp; qu&#039;on ne voudra pas lui être désagréable, il faudra probablement mettre à l&#039;article un petit en-tête au nom du journal pour en adoucir un peu certains passages.</p><p>Après votre long silence, que je ne savais à quoi attribuer, j&#039;ai été heureux mon cher Père, d&#039;avoir enfin de vos nouvelles. On n&#039;a pu me remettre encore que votre seconde lettre qui fait allusion à une première qui se trouve égarée pour le moment. J&#039;espère qu&#039;elle se retrouvera&#160;; la seconde me montre au moins que vous êtes en bonne santé &amp; c&#039;est le principal. Courage, mon cher Père&#160;! Il faut tenir bon pour les</p><p>Saut de page</p><p>Saints Martyrs des Dunes. Ils vous doivent de vous aider à confondre les contradicteurs. Qu&#039;ils prennent eux mêmes leur cause en main, car on ne peut se dissimuler qu&#039;elle perdra beaucoup de terrain avec M. de Rossi&#160;! Son opinion a tant d&#039;autorité qu&#039;elle fera triompher les adversaires &amp; entrainera les hésitants. Mais j&#039;espère qu&#039;il nous viendra quelque secours inattendu. Au revoir, mon cher Père&#160;; ne tardez plus tant, à l&#039;avenir, à me tenir au courant de votre vie &amp; de vos travaux &amp; surtout revenez plus souvent à Paris, malgré vos occupations à Poitiers. Votre bien affectueusement dévoué</p><p>Arthur Loth</p>