[Lettre de De La Croix à Viollet-le-Duc du 30 janvier 1883]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>à Mr Viollet le Duc</p><p>secrétaire de la cons. des</p><p>Monuments Historiques</p><p>Rue de Vallois 3</p><p>Paris</p><p>Mon cher Monsieur,</p><p>Je m&#039;empresse de vous annoncer que hier 30 janvier, le tribunal civil de Poitiers a renvoyé au 30 mars les plaidoiries de mon procès</p><p>avec le sieur Chauvin relatif au temple et au balnéaire de Sanxay, et</p><p>qu&#039;il s&#039;est fondé pour ce renvoi unanimement demandé (sauf par le sieur Chauvin qui fut isolé en cette circonstance par son avocat et son avoué), sur le désir général de donner à L&#039;État tout le temps nécessaire pour assurer la conservation de ces découvertes devenues d&#039;intérêt national et sur ce qu&#039;un retard ne causerait aucun préjudice au propriétaire du terrain.</p><p>Le sieur Chauvin, vous le pensez, est sorti furieux de l&#039;audience, et se propose, je crois, d&#039;envoyer une sommation au Ministère d&#039;avoir à fixer un délai aux promesses de vente. Il me semble qu&#039;il serait sage, en cette occurrence, que l&#039;État fixat ce délai au 30 mars, c&#039;est-à-dire à la même date que celle fixée par le tribunal pour la plaidoirie du procès.</p><p>Ceci, cher Monsieur, pour votre gouverne, en attendant que je</p><p>vous mette de vive voix au courant de la marche de cette affaire, ce qui ne peut tarder, attendu que je serai à Paris la semaine prochaine.</p><p>Veuillez agréer, cher M., l&#039;expression de ma respectueuse reconnaissance et mon entier dévouement en N. S.</p><p>Poitiers, le 30 janvier 1883.</p><p>