[Lettre de Viollet-le-Duc à De La Croix du 22 octobre 1883]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>20 octobre 1883</p><p>Mr Viollet le Duc</p><p>Au ministère des Beaux arts</p><p>Rue de Valois 3</p><p>Mon cher Monsieur,</p><p>Je ne vous dirai rien des difficultés que m&#039;occasionnent en ce moment les fouilles de Sanxay, Car MM Formigé et [illisible] vous en auront, sans doute, parlé.</p><p>Je vous écris pour vous prévenir que Mr Chauvin qui a souscrit des promesses de vente à l&#039;État des terrains sur lesquels se trouvent une partie des ruines gallo-romaines, met tout en jeux en ce moment pour faire disparaître cette pièce du dossier qui est dans les cartons de votre secrétariat. Qu&#039;il en demande une copie, cela ne tire pas, je crois, à conséquence, mais qu&#039;il la fasse disparaître rendrait ma position judiciaire encore plus difficile qu&#039;elle n&#039;est pour le présent.</p><p>Il faut avouer que mon dévouement pour les antiquités nationales me coûte cher et vous causent d&#039;immenses désagréments.</p><p>J&#039;étais l&#039;autre jour à Paris et j&#039;ai<p><p>Saut de page</p><p>22 novembre 1883</p><p>Cher monsieur,</p><p>L&#039;avoué du Sr Chauvin nous somme de donner suite à la promesse de vente de ce dernier ou de lui renvoyer cette promesse.</p><p>D&#039;après l&#039;avis de personnes compétentes que j&#039;ai consultées l&#039;administration se mettrait dans une fausse situation, ce qui prolongerait plus longtemps l&#039;état d&#039;incertitude dans lequel se trouve le Sr Chauvin.</p><p>Je suis donc obligé de<p><p>Saut de page</p><p>20 octobre 1883</p><p>Mr Viollet le Duc</p><p>Au ministère des Beaux arts</p><p>Rue de Valois 3</p><p>Mon cher Monsieur,</p><p>Je ne vous dirai rien des difficultés que m&#039;occasionnent en ce moment les fouilles de Sanxay, Car MM Formigé et Pousain[?]vous en auront, sans doute, parlé.</p><p>Je vous écris pour vous prévenir que Mr Chauvin qui a souscrit des promesses de vente à l&#039;État des terrains sur lesquels se trouvent une partie des ruines gallo-romaines, met tout en jeux en ce moment pour faire disparaître</p><p>cette pièce du dossier qui est dans les cartons de votre secrétariat. Qu&#039;il en demande une copie, cela ne tire pas, je crois, conséquence, mais qu&#039;il la fasse disparaître rendrait ma position judiciaire encore plus difficile qu&#039;elle n&#039;est pour le présent.</p><p>Il faut avouer que mon dévouement pour les Antiquités Nationales me coûte cher et vous causent d&#039;immenses</p><p>désagréments.</p><p>J&#039;étais l&#039;autre jour à Paris et j&#039;ai<p><p>Saut de page</p><p>eu le regret de ne pas vous trouver.J&#039;espère être plus heureux dans quelques jours.</p><p>Veuillez agréer, cher Monsieur, l&#039;expression de mon affectueuse</p><p>reconnaissance et de mon respectueux</p><p>dévouement en N. S.</p><p>C. de la Croix</p><p>Poitiers</p><p>Le 20 octobre 1883<p><p>Saut de page</p><p>22 novembre 1883</p><p>Cher monsieur,</p><p>L&#039;avoué du Sr Chauvin nous somme de donner suite à sa promesse de vente de ce dernier ou de lui renvoyer</p><p>cette promesse.</p><p>D&#039;après l&#039;avis de personnes compétentes que j&#039;ai consultées</p><p>l&#039;administration se mettrait dans une fausse situation et elle prolongerait plus longtemps l&#039;état d&#039;incertitude dans lequel se trouve le Sr Chauvin.</p><p>Je suis donc obligé de<p><p>Saut de page</p><p>prendre un parti et si vous n&#039;avez pas pu réunir les fonds nécessaire pour l&#039;acquisition des terrains, je devrai renvoyer au Sr Chauvin sa</p><p>promesse de vente.</p><p>J&#039;ai voulu vous prévenir avant de prendre cette détermination et je vous serai très reconnaissant de me fixer définitivement par un mot de réponse.</p><p>Veuillez agréer, cher Monsieur, l&#039;expression de mes sentiments dévoués.</p><p>Viollet le Duc<p>