[Lettre de Beaunard à De La Croix du 17 mars 1903]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>St Cybardeaux, le 18 mars 1903</p><p>Mon Révérend Père,</p><p>Merci de votre aimable lettre qui est venue atténuer notre inquiétude.</p><p>Nous sommes désolés de vos souffrances, mais nous espérons et souhaitons votre prompt rétablissement, car permettez-moi, mon père, de vous dire que le temps nous semble bien long depuis votre dernière visite.</p><p>Enfin puisque votre santé ne vous permet pas de venir d&#039;ici quelques jours, je vais vous exposer où j&#039;en suis avec mes petits travaux d&#039;hiver.</p><p>Notre chemin de ceinture est déblayé jusqu&#039;à l&#039;axe du théâtre, malgré le tâtonnement de toutes les difficultés que j&#039;ai eues avec les murs que j&#039;ai mis à découvert.<p><p>Saut de page</p><p>Par ma lettre du 13 janvier dernier, je vous ai annoncé que nous avions aperçu un trou entre le mur d&#039;enceinte et un mur parallèle, j&#039;y ai fait faire un sondage qui m&#039;a amené la découverte d&#039;une barbacane, selon mon idée ce n&#039;était autre chose qu&#039;un écoulement d&#039;eau qui devait traverser le théâtre par un dallage.</p><p>Comme je ne peux pas aller plus avant avec mon chemin de ceinture, j&#039;occupe mes hommes à faire descendre les terres que nous avons laissées à la fin de la saison, et hier ils m&#039;ont découvert un rang de gradins de 10 mètres de long, au dessus du mur circulaire.</p><p>Cette découverte qui a une<p><p>Saut de page</p><p>très grande importance pour nos nivellements, doit nous amener à croire qu&#039;il y a eu des gradins dans ce théâtre et non des banquettes en terre, comme nous le croyons dès le début des travaux.</p><p>Je vous dis donc, Mon Révérend père, à bientôt, en attendant nous avons l&#039;honneur de vous présenter nos respects et meilleurs souhaits de prompte guérison, toujours dévoué à vous.</p><p>Beaunard J<p>