[Brouillon d'une lettre de De La Croix à Berthelé]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>Mon cher ami, L&#039;importance archéologique que vous reconnaissez aux substructions de l&#039;Hypogée Martyrium de Poitiers, et dont vous avez souvent donné des preuves au milieu même d&#039;une longue polémique soulevée, au sujet de leur détermination, m&#039;engagent à vous informer de la mesure que je me suis trouvé contraint de prendre à leur sujet. Vous aimerez mieux, j&#039;en suis sûr, connaitre par moi-même plutôt par le public ce en quoi a constitué cette mesure, les raisons pour lesquelles je l&#039;ai prise et la manière dont elle a été mise à exécution. Cette intéressante chapelle souterraine si heureusement découverte en Décembre 1878 (le 24) était, comme vous avez pu vous en rendre compte, avant et après son déblaiement dans un état si déplorable, tel état de délabrement qu&#039;elle demandait à être entourée des soins les plus grands. Ces soins lui furent donnés sans compter et avec tout le zèle possible, non seulement pendant le déblaiement mais après et même jusqu&#039;à ces derniers temps. Les fouilles achevées je les couvris d&#039;un assez vaste abri composé de charpentes en bois couvertes d&#039;une couche de brande fort épaisse, et entourées d&#039;un solide grillage dont la porte. J&#039;ai remis, il y a peu de jours ( Nov) dans cette intéressante substruction toutes les terres qui en avaient été extraites en 1878, et qui représentent environ 10 mètres cubes. Les soins les plus grands ont été apportés à ce remblaiement&#160;; il n&#039;a du [illisible] était fait par des terrassiers habitués à ce genre de travaux, que sous ma seule direction et avec mon concours manuel. Après avoir nettoyé complétement l&#039;intérieur de cette chapelle ainsi que tous les objets qu&#039;elle renferme, (et qui se trouvaient dans un état de désordre et de déblaiement, pénible à voir, j&#039;enfermais</p><p>Saut de page</p><p>La Chapelle Moulière Un autre endroit de la commune offre également quelque intérêt&#160;; nous ne l&#039;avons pas mentionné parmi les terrains restant d&#039;une manière certaine dans l&#039;un de nos époques parce que les preuves affirmatives [illisible] Mais n&#039;a pu être classé parmi ceux que nous avons signalés dans l&#039;époque G.R. parce qu&#039;il ne possède pas tous les éléments de certitude que réclame ce travail. C&#039;est celui qui sur les cartes porte le nom de l&#039;Ecotière. Il touche la rivière, ne possède que quelques maisons et sépare les communes de la Chapelle de celle de Bonnes. On y voit actuellement un bac, mais il semblerait qu&#039;a une époque très reculée ce point de la rivière est servi de passage et de port. 6° Un autre endroit de la commune offre aussi quelque intérêt, c&#039;est celui qui, comme [illisible] le nom de l&#039;Ecotière, touche la Rivière la Vienne, sert de limite entre la commune de la chapelle et celle de Bonnes, et se trouve en face de Bellefonds. On voit actuellement un bac sur ce point de la rivière et ce bac met en communication, la Chapelle avec Bellefonds. Au moyen- age ce point de la rivière servait de port, et suivant toutes probabilités il servait au même usage et même de passage au moyen de bateaux à l&#039;époque romaine&#160;; car plusieurs chemins anciens desservent les constructions Romaines de la rive droite, et un nombre également considérable de chemins jouant le même rôle sur la rive opposée aboutissement à ce point. Les terrains d&#039;où commence le point sur la commune qui nous occupe porte au cadastre (Sect. A. 2e feuille) le N° 631.</p>