[Lettre de Fillon à De La Croix du 25 juin 1880]

Voir le contenu sur le site d'origine

Auteur : Fillon, Benjamin (1819-1881)
Date : 1880-06-25

Mots-Clés : correspondance

<p><strong>Transcription</strong></p><p>La court de St Cyr, </p><p>25 juin 1880.</p><p>Cher monsieur, </p><p>Je trouve, au retour d&#039;un assez long voyage, ou plutôt d&#039;une succession de voyages, votre envoi, dont je ne saurais trop vous remercier. Ces courses répétées m&#039;ont détourné de mes travaux, de mes relations épistolaires, de là mon silence. N&#039;y cherchez pas d&#039;autre explication. vous savez assez quels sont mes sentiments pour vous</p><p>Saut de page</p><p>vous personnellement pour croire que les événements actuels y soient pour quelque chose. Je ne vous ai point caché mon opinion sur votre compagnie. Elle est d&#039;accord avec ma manière de voir en politique&#160;; mais cela n&#039;altère en rien mon estime pour votre personne et vos travaux d&#039;un si haut intérêt. J&#039;ai dit et répété à qui a voulu l&#039;entendre que votre éloignement de Poitiers serait déplorable pour l&#039;histoire de cette vieille cité, dont vous étiez en voie de reconstituer</p><p>Saut de page</p><p>la physionomie antique. – n&#039;est-ce pas assez vous dire que je désire vivement vous voir rester à Poitiers et continuer la série de vos fouilles.</p><p>La marche des choses est telle aujourd&#039;hui que votre société ne peut résister au mouvement d&#039;antipathie manifesté de toutes parts contre elle. Le clergé se compromettrait étrangement en lui venant en aide, et ne ferait que hâter l&#039;inévitable échéance de la séparation de l&#039;église et de l&#039;état. Quant à la magistrature, elle n&#039;a plus de fautes à commettre, et celle-là lui porterait le dernier coup.</p><p>Saut de page</p><p>Pardonnez-moi ma franchise cher monsieur. Elle ne saurait vous blesser&#160;; car vous m&#039;avez toujours trouvé plein de sincérité avec vous. </p><p>Comme moi, Quicherat vous tient en haute estime. </p><p>Notre pauvre ami du Bernard résiste toujours à la mort. Long martyre que le sien&#160;! Je viens de faire graver son portrait pour mettre en tête de sa biographie que je prépare. </p><p>Je vous serai bien reconnaissant de me procurer des épreuves retouchées et coloriées en partie du flabellum. Mais ai-je bien le droit de vous demander ce service, dans le moment actuel&#160;? </p><p>Ma soeur se recommande à votre bon souvenir et ma maison vous sera toujours ouverte. </p><p>Cordiale poignée de main. Fillon</p>
En savoir plus...
Source
FRAD86_16J3_38
Droits
<a href="http://florilege.edel.univ-poitiers.fr/credits-and-legal-notices#prop_intellectuelle"><img src="http://i.creativecommons.org/p/mark/1.0/88x31.png" style="border-style: none;" alt="Public Domain Mark" /><br />Licence Creative Commons Marque du Domain Public 1.0</a>
Relation
vignette : http://fondspdlc.edel.univ-poitiers.fr/files/fullsize/47a72004e14992f861692945031e9dfd.jpg
Format
11,5 cm x 18 cm
4 p.
Langue
fre
Type
Lettre
Identifiant
FRAD86_16J3_38_031
https://fondspdlc.edel.univ-poitiers.fr/items/show/6918

Formats de sortie