[Lettre de Beaunard à De La Croix du 15 décembre 1903]

<p><strong>Transcription</strong></p><p>St Cybardeaux, 15 décembre 1903</p><p></p><p>Mon Révérend Père,</p><p>Il y a eu deux mois le 12 du courant que je vous ai écrit, et, depuis ce temps, nous sommes sans nouvelle de vous. Ce long silence nous inquiète de plus en plus.</p><p>A votre départ vous étiez très fatigué ! Seriez-vous devenu malade, nous nous posons diverses questions sans pouvoir en résoudre une ?</p><p>Je vous demande un seul mot, mon Révérend Père, pour nous tranquilliser.<p><p>Saut de page</p><p>D&#039;un autre côté avez-vous reçu notre colis.</p><p>Parlons un peu de l&#039;état de nos travaux. Tous les murs qui ont été touchés par les maçons sont dans un parfait état de conservation, mais ceux qui ne l&#039;ont pas été sont bien avariés par les grandes pluies qui sont tombées tous ces temps derniers.</p><p>Le mur circulaire s&#039;est écroulé il y a 8 jours, l&#039;entrée de droite s&#039;effrite à grand pas. Je crains que la niche qui n&#039;a pas été touchée ne se maintienne pas tout l&#039;hiver.<p><p>Saut de page</p><p>Le budget étant réduit de moitié, je ne fais plus travailler depuis le 1er du Mois.</p><p>J&#039;ai commencé le chemin de ronde intérieur et le peu qui est fait donne déjà un beau coup d&#039;oeil.</p><p>Allons, Mon Révérend Père, je termine ma lettre vous priant de me dire un mot pour que je sache si vous êtes toujours en bonne santé, ce que je crois et en attendant, veuillez recevoir les humbles respects et bons souvenirs de toute la famille de votre tout dévoué</p><p>Beaunard J<p>